Chasse d'eau infonctionnelle

Publié le par marie jeanne

Y’a des jours comme ça où on aimerait rester vautré dans son lit, la couette au dessus de la tête en attendant gentiment que la merde coule de chaque côté.

Pour ceux qui se reconnaissent dans ce rêve, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c’est que c’est parfois possible de déroger à ses obligations (pardon, pardon petit boss chéri ! pardon terre entière !). La mauvaise, c’est que si vous êtes du mauvais côté de la barrière, c'est-à-dire étudiant en soins infirmiers (ça en jette plus dit comme ça), vous êtes foutu jusqu’au trognon, parce que vous ne pourrez pas.

 

Parce qu’importe ce que vous faites, ce que vous êtes, ce que vous ressentez, c’est marche et tais toi. La politesse m’oblige à garder un certain vocabulaire mais le constat est là : vous avez voulu, vous y êtes, vous restez jusqu’au bout. Les merdes que vous voudriez voir s’envoler du fond de votre plumard, vous vous les prenez de pleine face.

 

Les évaluations qui s’enchaînent plus vite que la lumière pendant des semaines, les formateurs qui se font de plus en plus insistants sur la possibilité de suspendre votre formation, la MSP qui se profile dans toute sa laideur, et pour couronner le tout le mauvais temps qui s’installe avec son lot de catastrophes personnelles (« mon bronzage ? mais il est où mon joli bronzage ? la balance est cassée, la s… elle met deux kilos en plus que cet été ! si si, elle aussi est concernée par la déprime saisonnière et elle se venge sur moi ! »).

 

Sortir ? Pas le temps, j’ai une évaluation qui m’attend. Prochain stage ? et zut, j’ai encore oublié d’appeler le service. Le TEFE ? Toujours pas le temps. Maquillage ? Cinéma ? épilation ? toujours pas le temps. Plus qu’un an et demi ? Quoi, tout ça ?

 

Et oui, on vous avait pourtant bien prévenu. En entrant dans le système, vous allez vous prendre des crottes à gogo comme si une nuée de pigeon avait élus leur toilette dans vos cheveux. Et vous avez rit. Trois ans ? que dalle pour faire le plus beau métier du monde. Simplement, vous n’avez pas le droit tout ce temps de tirer la chasse d’eau. Quand ça déborde, c’est vous qui nettoyer et qui pigner.

 A la prochaine catastrophe…

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